Résistances aux Antibiotiques

L’utilisation d'antibiotiques à partir de la seconde moitié du vingtième siècle a eu un impact considérable en matière de santé publique, en limitant considérablement les maladies infectieuses. Avec le temps, les organismes développent des résistances à ces traitements, faisant aujourd'hui l'objet de grandes inquiétudes.

Même si les phénomènes de résistance ont été identifiés très tôt, le ton a longtemps été à l’optimisme, leur impact ayant été masqué par l’introduction de familles successives de molécules nouvelles de telle sorte qu’il existait toujours des produits efficaces disponibles. Puis l’innovation s’est ralentie, notamment en raison des coûts croissants de développement. D’autre part, la prise de conscience de risques liés à certaines molécules pour l’homme et pour l’environnement et l’évolution de la réglementation qui en a découlé, ont limité la panoplie des produits utilisables.

Avec 10 millions de morts attendus par an d’ici 2050 si rien n’est fait, l’OMS a lancé l’alerte. Devenue impérative en santé animale comme en santé humaine, la lutte contre l’antibiorésistance est une problématique mondiale à laquelle n’échappe pas la zone sud-ouest de l’océan Indien. Mais la résistance ne concerne pas seulement les antibiotiques, insecticides et antiparasitaires sont aussi concernés.

Au sein du dP ONE HEALTH OI, la thématique des résistances est étudiée par un groupe de travail dédié. Le défi est important et les objectifs nombreux, avec entre autres :

  • Identifier les supports moléculaires de résistance à ces lignes thérapeutiques ;
  • Mieux appréhender l’épidémiologie inter-îles et la dynamique de diffusion ;
  • Comparaisons Homme – Animal intra / inter-îles ;
  • État des lieux chez l'homme et l'animal ;
  • Définir des alternatives aux thérapeutiques en échec.