Anthonio Rakotoarison

Sujet : Télédétection et modélisation spatiale : application à la surveillance et au contrôle du paludisme à Madagascar

Résumé

Le paludisme, dont le parasite est transmis par des moustiques du genre Anopheles, continue de tuer des millions de personnes dans le monde. Il touche une centaine de pays, et plus particulièrement les zones tropicales.  À elle seule, l’Afrique concentre 90 % des cas de décès dus au paludisme. 

À Madagascar, le paludisme demeure un problème de santé publique majeur. En 2015, c’est la 3ème cause de morbidité avec un taux de 10,13 % tous âges confondus. L’enquête sur les indicateurs du paludisme de 2016 révèle que plusieurs districts présentent de fortes transmissions du paludisme, malgré la présence de six districts sanitaires classés en zones de pré-élimination avec un taux de positivité inférieur à 5%.

La transmission du paludisme y est paludisme hétérogène. Il est caractérisé par deux profils épidémiologiques. Sur les Hautes Terres et le Sud subdésertique, le paludisme est instable et est caractérisé par une basse transmission. En revanche, il est stable et marqué par une haute transmission dans les régions côtières. Les facteurs environnementaux et climatiques influencent fortement la propagation spatio-temporelle du paludisme. Les changements globaux et climatiques modifient la structure du paysage ainsi que la dynamique de population de vecteurs. 
Ces paramètres impactent en conséquence l’émergence et la diffusion du paludisme. L’objectif de la présente thèse est de développer des modèles alliant télédétection et modélisation spatiale afin de mieux comprendre et décrire les dynamiques spatio-temporelles de propagation du paludisme à Madagascar. Les modèles permettront d’étudier l’impact des modifications de l’environnement et des changements climatiques sur les dynamiques de population des Anopheles et la transmission du paludisme à Madagascar.